Bienvenue dans la Newsletter #53 de baby vc écrite avec ❤️ par Angèle Sahraoui et Amicie Favre
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Le sommaire 👉
Dans la tête d’un VC avec Johann Boukhors, Managing Partner @ ENGIE New Ventures
Les actualités tech de la semaine avec notamment l’appel à renforcer la protection des startups face aux GAFAM et le tournant de l’industrie pétrolière
Les levées de fonds de la semaine avec ContentSquare et Merlin Labs
Parlons VC avec un focus sur les STOs
Le chiffre de la semaine avec Eldorado
Et enfin, les offres de stages et d’emplois de la semaine
Bonne lecture ❤️
Dans ce nouvel épisode de DTVC, Mehdi Benjelloun accueille Johann Boukhors, Managing Director chez ENGIE New Ventures, un fonds de CVC fondé en 2014.
Mehdi et Johann y parlent d’Engie, du corporate VC mais aussi de la climate tech, des enjeux de ce secteur et de l’arrivée de cette industrie en Europe. Ils évoquent également la manière dont les fonds et les gouvernements travaillent ensemble à ce sujet.
Dans ce nouvel épisode, les questions suivantes sont posées :
Est-ce que l’on va voir plus de climate tech spécialiste VCs en Europe ?
Dans un monde où le VC est soumis à la pression d'un rendement rapide et à une efficacité maximale du capital, est-ce que les investisseurs européens sont prêts à investir dans la climate tech ?
Quelle est la stratégie d’ENGIE New Ventures pour le climat ?
Qu’est-ce qu’il se passe concrètement dans l’atmosphère ? Pourquoi est-ce qu’il est temps de réellement agir ? Et quel est le rôle d’Engie ?
Les fonds d’investissements dans le changement climatique. Est-ce que les VCs sont compatibles avec de nombreuses startups dans le domaine du climat ?
Retrouvez un nouvel épisode de '“Dans la tête d’un VC” tous les deux lundis, sur toutes les plateformes de podcasts.
Lien vers le podcast : #49 Johann Boukhors (Engie) : climate-tech investing
🚨 Paris, Berlin et La Haye appellent à protéger davantage les startups des GAFAM
Paris, Berlin et La Haye se sont associés jeudi dernier afin d’exiger une revue à la hausse des ambitions européennes concernant une nouvelle législation en cours de négociation et qui visera à protéger les startups des rachats orchestrés par les géants de la tech tels que Google, Facebook et Amazon.
Cet appel intervient à l’occasion d’une réunion entre l’ensemble des ministres des 27 États membres de l’🇪🇺 en charge du numérique dont l’objectif était d’échanger autour de la proposition de loi présentée par la Commission en décembre dernier. Cette loi vise essentiellement à mettre fin aux abus de pouvoir des géants de la tech, en particulier dans le cadre de rachats d’entreprises visant à étouffer une potentielle concurrence naissante.
Or, ce projet de loi ne semble pas suffisamment ambitieux selon Paris, Berlin et La Haye. Les trois pays souhaitent notamment faciliter l’ouverture d’enquêtes et obliger les entreprises initiatrices de rachats à documenter davantage ces opérations — ce qui permettrait ensuite à la Commission d’enquêter plus facilement si besoin.
👉 Paris, Berlin et La Haye appellent à protéger davantage les startups des GAFAM
⛽️ Une semaine historique pour l'industrie pétrolière
En effet, cette semaine risque de déclencher des changements stratégiques importants au sein de cette industrie aujourd’hui sous pression et notamment, de booster l'innovation.
Premier événement notable : le fait qu’un tribunal néerlandais ait ordonné à Royal Dutch Shell de réduire ses émissions de CO2 de 45% par rapport au niveau de 2019 d'ici la fin de 2030 — une première pour un tribunal. Le même jour, ExxonMobil a perdu deux sièges au conseil d'administration au profit du hedge fund activiste nommé Engine No. 1. Entre-temps, 61% des actionnaires de Chevron votèrent en faveur d'une proposition émanant de Follow This (une initiative néerlandaise rassemblant des actionnaires d’oil companies souhaitant voir ces dernières devenir plus vertes) et visant à obliger le groupe à réduire ses émissions de carbone. La semaine dernière, l'Agence internationale de l'Énergie (International Energy Agency) a déclaré que les compagnies pétrolières devaient arrêter tous leurs projets d'exploration à partir de cette année afin de freiner le réchauffement climatique. Enfin, Total change d'identité dans l’objectif d’accompagner la transition du groupe et devient TotalEnergies.
Cette semaine montre que ces entreprises ne sont plus seulement sous la pression des politiques publiques ou d'une partie du grand public, mais également des investisseurs. Cette pression risque sur le long terme de faire évoluer les modèles économiques de ces sociétés vers de nouveaux domaines tels que les énergies renouvelables, la capture du carbone et la production d'hydrogène. Selon un analyste de l’AIE, les investissements des compagnies pétrolières dans l’électricité renouvelable devraient être multipliés par dix au cours des cinq prochaines années 👀
🦈 ContentSquare lève 500 millions de dollars
Cela ne vous l’aura peut-être pas échappé : la startup née il y a 9 ans d’un simple projet étudiant a annoncé la semaine dernière une Series E de 500 millions de dollars avec Softbank ainsi que bon nombre des investisseurs historiques tels qu’Eurazeo Growth, Bpifrance ou encore KKR et Blackrock🇺🇸. Ce nouveau tour devient ainsi la plus grosse levée de fonds française jamais enregistrée devant celles de Voodoo (487 millions de dollars) et Back Market (337 millions de dollars) mais fait également de ContentSquare une société valorisée à 2,8 milliards de dollars (🦄).
Aujourd’hui, la startup permet à plus de 750 sociétés clientes (telles que Sephora, Gucci ou encore Rakuten) d’analyser les comportements des internautes lorsqu’ils se rendent sur leurs sites afin de maximiser le taux de conversion.
Ce tour va donc permettre à ContentSquare de renforcer davantage sa croissance en Europe ainsi qu’aux États-Unis (où ContentSquare réalise déjà 50% de son CA) mais également de s’attaquer à de nouveaux marchés, d’envisager des activités en M&A et de recruter 1,500 nouveaux employés.
Si la startup poursuit sur sa trajectoire actuelle (qui comprend un doublement de son CA chaque année depuis 4 ans…), l’entrée en bourse paraît une option largement envisageable. Le CEO, Jonathan Cherki admet d’ailleurs ne pas l’exclure… l’avenir nous le dira 😉
👉 Contentsquare lève 500 millions de dollars, un record dans l'histoire de la French Tech
✈️ Merlin Labs lève 25 millions de dollars pour rendre les avions autonomes
Soutenue par Google Ventures et First Round Capital, Merlin Labs vient d'annoncer une levée de fonds de 25 millions de dollars pour créer "un pilote numérique véritablement autonome". La société a également annoncé avoir signé un partenariat avec Dynamic Aviation afin de commencer la commercialisation de sa technologie d'avion sans pilote.
Contrairement à un pilotage à distance guidant l'avion de loin, être véritablement autonome signifie qu’aucun humain n’est impliqué dans le pilotage de l'avion. Bien que les vols commerciaux soient déjà partiellement autonomes après le décollage, passer à l'autonomie totale reste un challenge pour la société dirigée par Matthew George et fondée en 2018 à Boston.
Merlin Labs effectue déjà des vols d'essai pour tester sa technologie dans le désert de Mojave. Sa plateforme de pilotage a été intégrée dans quatre types d'avions différents et la société précise qu'elle pourra s'adapter à tous les avions. En fonction de la façon dont le processus de réglementation se déroulera pour Merlin Labs, il semblerait que l'idée de monter dans un avion sans pilote ne relève plus uniquement de la science fiction 👽
👉 Merlin Labs, une startup financée par Google, pilotera bientôt 55 avions autonomes
Après vous avoir parlé des ICOs la semaine dernière, nous nous sommes dit qu’il serait pertinent de couvrir une autre méthode de financement proche bien que différente : celles des STOs (Security Tokens Offering) 💰
En deux mots, une STO correspond à l’émission de security tokens sur une blockchain par une société souhaitant lever des fonds. Ces tokens se distinguent de ceux émis lors d’une ICO puisque dans ce dernier cas, les jetons émis sont attachés à un droit d’usage futur du produit ou du service que la société émettrice compte créer : d’où le fait que l’on parle ici d’utility tokens. Ainsi, et pour prendre un exemple, cela signifie qu'une société X prévoyant de commercialiser un produit innovant réserve aux souscripteurs des jetons qu’elle a émis lors de son ICO l’exclusivité d’acheter ce produit une fois sur le marché grâce à ces mêmes jetons.
Dans le cas d’une STO, les tokens vendus représentent la plupart du temps de l’equity et sont donc attachés aux futurs profits de la société émettrice.
Un second élément de distinction notable réside au niveau de la régulation qui encadre une STO versus celui encadrant une ICO. Si vous avez lu la précédente newsletter (👀), vous savez effectivement que l’un des problèmes majeurs liés aux ICOs est leur manque cruel de régulation, ce qui n’est pas le cas des STOs. Le fait que les STOs soient bien plus régulées explique qu’elles suivent une tendance à la hausse, à l’inverse des ICOs qui apparaissent (à juste titre) comme risquées auprès des investisseurs. Les régulateurs financiers voient d’ailleurs également les ICOs plutôt d’un mauvais oeil ; aux États-Unis par exemple, la Security and Exchange Commission a tout bonnement décidé d’interdire le recours aux ICOs. À l’inverse un effort de régulation important à été fourni concernant les STOs par les autorités américaines afin d’en faire une méthode de financement alternative à l’IPO ou au fundraising auprès de fonds pleinement sécurisée 🧘♂️
Cette régulation comprend notamment l’obligation pour les founders de détailler en amont la façon dont les fonds levés seront utilisés, l’obligation pour eux d’être accompagnés par un broker-dealer durant la STO, ou encore le fait que seuls des investisseurs accrédités puissent y prendre part. Une STO se rapproche donc de l’IPO dans la mesure où un travail important de compliance est attendu ; cela explique d’ailleurs le fait que l’on croise parfois les termes de « Digital token IPO » ou « tokensized IPO » afin de qualifier une STO. Cela étant, la taille de l’effort de compliance qui est attendu reste bien moindre, ce qui place à cet égard la STO quelque part à mi-chemin entre l’ICO et l’IPO. Cette “lighter compliance” n’est d’ailleurs pas sans rappeler la mouvance dans laquelle s’inscrivent déjà nos chers amis SPACs 🤓
Avec Eldorado.co, nous vous partageons chaque semaine le chiffre de la semaine.
Un chiffre anodin au premier abord, mais toujours révélateur de tendance de fond.
C’est parti pour le vingtième chiffre !
17
Le montant des levées ne cesse d’augmenter. Depuis le début de l’année, 17 startups ont levé plus de 50 millions d’euros contre 8 l’année dernière à la même période. Dans le top 12 des plus grosses levées de fonds de la French Tech, 10 ont été réalisées depuis 2020 et 6 en 2021👇
Contentsquare - 408 millions d’euros en mai 2021 et 175 millions d’euros en mai 2020
Voodoo - 400 millions d’euros en août 2020 (source : GP Bullhound mais non confirmée par la société)
IAD – 300 millions d’euros en février 2021
Back Market – 276 millions d’euros en mai 2021
Mirakl – 255 millions d’euros en septembre 2020
Meero – 205 millions d’euros en juin 2019
Ynsect – 190 millions d’euros en octobre 2020
Alan – 185 millions d’euros en avril 2021
Shift Technology – 183 millions d’euros
EcoVadis – 180 millions d’euros en janvier 2020
Vestiaire Collective – 178 millions d’euros en mars 2021
Blablacar – 177 millions d’euros
Internship
LITA.CO - Analyste VC Financier et Extra financier (Paris)
Gaia Impact Fund - Analyste Venture Capital
Full-time
CapitalT - Analyst (Amsterdam)
Playfair Capital - VC Analyst (Londres)
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