The Future VCs - Newsletter 66
Bienvenue dans la Newsletter #66 de baby vc écrite avec ❤️ par Louis Dessal, Guillaume Weil, Benjamin Pavie, et Angèle Sahraoui.
Chaque semaine, recevez de la part des membres de la communauté baby vc les news, ressources et analyses qu’ils vous ont sélectionnées pour mieux comprendre la tech et le VC.
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Le sommaire 👉
Les actualités tech de la semaine avec Stripe, Klarna et Sequoia
Les levées de fonds de la semaine avec DNA Script et Mila
Le contenu de la semaine à propos de la Space Tech européenne
Le dessert
Et enfin, les offres de stages et d’emplois de la semaine
Bonne lecture ❤️
📩 Stripe et Klarna sautent le pas !
Que vous soyez un aficionado des news fintechs, de venture ou encore de e-commerce les noms de Stripe et de Klarna ne vous sont sans doute pas inconnus. Stripe, fondée en 2009 en Californie (encore !?), et valorisée à quelques 95 milliards de dollars lors de son dernier tour de financement, domine le marché des paiements online aux États-Unis et au Canada. Klarna, quant à elle fondée en 2005 en Suède, et “seulement” valorisée à 45 milliards de dollars, est la championne européenne du ‘’buy-now, pay-later’’ (BNPL). 🔥
Certes, mais que se passe-t-il concernant ces deux mastodontes ? Eh bien, ils s’allient ! Il semblerait en effet que ces derniers cherchent à profiter du boom du e-commerce et de la croissance (à deux chiffres) du ‘’buy-now pay later’’ favorisés par le Covid-19. Il faut comprendre que le ‘’buy-now pay later’’ est, certes, un service parfois très pratique pour le consommateur final, mais c’est également un service générant du revenu incrémental pour les vendeurs (+30% de conversion, et +41% de valeur de panier). C’est donc un argument de vente colossal dans l’univers très concurrentiel des paiements. Les vendeurs utilisant Stripe pourront proposer à leurs clients les solutions de Klarna, et Klarna confiera à Stripe ses paiements aux États-Unis et au Canada. 🤝
Ok, me dites-vous, mais pourquoi maintenant ? Parce que Stripe redoute la concurrence de Square. En effet, Square, entreprise de paiement créée en 2009 par l’ami Jack (comprendre Jack Dorsey, ‘’Founder and CEO @Twitter’’), concurrente de Stripe, a pris les devants en rachetant l’australien AfterPay — concurrent notoire de Klarna sur le ‘’buy-now pay later’’ — pour la modique somme de 10 milliards. L’IPO potentielle de Stripe, attendue pour 2022, n’y est sans doute pas pour rien non plus…
🌿 Sequoia innove en annonçant la création de The Sequoia Fund
Sequoia, l’un des fonds les plus anciens et les plus renommés au monde a annoncé la semaine dernière sur son blog faire évoluer la structure de ses différents fonds.
Mais commençons par reprendre rapidement quelques bases avant de rentrer davantage dans le détail ! En effet, et comme vous le savez sans doute, les fonds (ou véhicules d’investissement) levées par les sociétés de capital-risque (e.g Sequoia) ont une durée de vie tournant autour de 10 ans. Cela signifie que les investisseurs ayant confié leur argent (les fameux LPs!) s’attendent à bénéficier d’une plus-value une fois cette période écoulée. Or, cela peut créer des intérêts contradictoires lorsque cette deadline approche entre le fonds d’investissement d’un côté, et les entrepreneur.e.s de l’autre. Le fonds peut notamment être ‘incentivé’ à sortir du capital d’une startup avant que celle-ci ait atteint une certaine maturité. 😕
Sequoia a donc souhaité remédier à ce paradoxe (après 50 ans d’existence !…) avec la création de The Sequoia Fund, un fond qui rassemblera l’ensemble des différents fonds précédemment levés par Sequoia, et qui n’aura donc pas de durée de vie. Les futurs montants levés iront quant à eux directement renflouer ce fond principal, et les plus-values réalisées au moment d’exits futures seront directement réinvesties dans The Sequoia Fund. L’objectif est limpide : réaligner les intérêts des entrepreneurs avec ceux du fonds. 🤝
Sequoia nous offre donc une preuve supplémentaire que les liquidités sont tellement abondantes, et la compétition entre différents fonds suffisamment féroce pour que ces derniers fournissent des efforts conséquents afin de se rendre aussi attractifs que possible auprès des entrepreneurs. Reste maintenant à voir si de telles initiatives vont se multiplier, notamment sur le Vieux Continent, ou si celles-ci vont rester cantonnées à des fonds dont la réputation permet ce type d’innovation. 🧐
Sequoia dramatically revamps its fund structure as it looks to rethink venture capital model
🔬 DNA Script finalise une troisième levée de fonds à 142M€ auprès de 7 fonds américains
Ce nouveau tour de table porte le montant total levé à 237 millions d’euros après une série B de 81 millions d’euros en deux temps (2019 et 2020). C’est au tour de nombreux fonds américains de rentrer sur la cap table avec notamment Coatue Management et Catalio Capital Management en lead, suivis par 5 autres fonds américains. Les investisseurs historiques dont Casdin Capital, BPI et Kurma Partners ont également réinvesti. 💰
Cette levée a pour objectif de commercialiser leur technologie Syntax de synthèse enzymatique d’ADN, afin de permettre aux sociétés biopharmarceutiques d’imprimer en quelques heures des fragments d’ADN directement exploitables, permettant par exemple la production plus rapide de vaccins à ARN messager. L’alternative jusqu’alors était de faire appel à un prestataire extérieur, nécessitant un délai allant de quelques jours à plusieurs semaines. 🧬
Lancée en 2014 par Xavier Godron, Thomas Ybert et Sylvain Gariel, la société compte actuellement 130 personnes dont 90 personnes en région parisienne et 40 dans sa filiale à San Francisco, lui permettant ainsi de toucher le marché US (50% du marché mondial). La société prévoit une centaine de recrutements dans les deux prochaines années, notamment au sein de son équipe commerciale et de son équipe R&D.
DNA Script lève 142 millions d'euros pour commercialiser son imprimante à ADN
🏡 Mila lève 10M€ pour développer son assurance loyers impayés
5ème. Mila, c’est la 5ème entreprise en 50 ans à recevoir l’agrément de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) lui conférant ainsi le titre de compagnie d’assurances.
L’offre de Mila permet aux propriétaires bailleurs de s’assurer contre les loyers impayés afin de couvrir le risque de ne pas pouvoir rembourser leur crédit immobilier. En effet, seulement 15% du marché serait actuellement couvert d’après les fondateurs. Elle permet également aux locataires de trouver plus facilement un logement, avec un taux d’acceptation supérieur de 40%. 🏠
Créée en 2020 par Gérard Deray et Jean Boucher, l’AssurTech vient de boucler un tour de table de 10M€ réalisé par Breega et des business angels, portant son financement total à 12M€. L’objectif de la levée est principalement de constituer une réserve de fonds propres réglementaire d’environ 7M€, le reste du financement permettant de développer de nouveaux services et d’améliorer l’expérience utilisateur. L’entreprise compte pour le moment 12 employés et espère dépasser le cap des 20 salariés d’ici à fin 2022. 👨💼👩💼
Mila s’attaque à l’accès au logement avec une assurance loyers impayés
🚀 La Space Tech européenne s'envole
CosmiCapital, premier fonds français dédié au New Space, a récemment annoncé son premier closing à 38 millions d'euros, visant 70 millions d’euros d'ici fin 2022. Financé par les agences spatiales françaises et européennes (CNES & ESA) ainsi que la BPI, ce fonds investira des tickets moyens entre 1 et 6 millions d’euros dans des startups tricolores pour deux tiers, et européennes pour le tiers restant. 🇫🇷 🇪🇺
CosmiCapital compte investir dans 3 à 5 start-ups par an sur 5 ans dans les secteurs upstream (conception, fabrication et lancement de satellites) et plus intensément sur le downstream (collection et exploitation des données satellites pour applications terrestres comme l'agriculture de précision, la défense, l'énergie, etc.). 🛰️
🧐 Qu’en est-il de la Space Tech d’un point de vue plus macro ?
Le Space Tech française est en plein boom avec une nouvelle startup par semaine aujourd'hui, contre deux startups créées par an il y a 5 ans. Selon le CNES, 35 startups françaises ont levé un total de 260 millions d’euros depuis 2018, et le marché global va être multiplié par 4 d'ici à 2040, pour atteindre entre $1,1 milliard et $1,7 millard. 💸
La France compte déjà de nombreux succès entrepreneuriaux dans le domaine avec Exotrail et Thrustme (propulsion spatiale), Venture Orbital Systems et HyPr Space (micro-lanceurs) Kinéis (constellation satellitaire), Preligens (défense), Spacesense (agriculture de précision), Descartes Underwriting (assurance) ou encore Kayrros (énergie) parmi tant d'autres ! 🏆
On ne pouvait pas s'empêcher de le mentionner, mais si toi aussi tu veux devenir le prochain Elon français, fonce : l'écosystème n'a jamais été aussi propice ! 👨🚀
CosmiCapital, le fonds Newspace de Karista boucle un premier closing à 38 millions d’euros
Le dessert de cette semaine est sponsorisé par notre cher Zuck’... On espère que personne ne travaillant chez Meta lit cette newsletter 👀
Internship
Elaia - Analyst
Et pour voir beaucoup plus d’offres …
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