The Future VCs - Newsletter 86
Bienvenue dans la Newsletter 86 de baby vc écrite avec 💛 par Mélanie Berthelot, Clément Beccu et Diane de La Raudière.
Chaque semaine, recevez de la part des membres de la communauté baby vc les news, ressources et analyses qu’ils vous ont sélectionnées pour mieux comprendre la tech et le VC.
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Le sommaire 👉
Le dernier épisode de “Dans la tête d’un CEO” avec Renaud Pestre
Les actualités tech de la semaine avec la scission de Bridge et de Bankin’ et le rachat d’Unkle par Luko
Les levées de fonds de la semaine avec Akeneo et Doctolib
Le contenu de la semaine à propos de l’histoire du Venture Capital
Et enfin, les offres de stages et d’emplois de la semaine
Bonne lecture 💛
Cette semaine, Yacine a eu l’occasion de discuter avec Renaud Pestre, CEO & cofondateur de Pretto. 🎙
Créée en 2016 par Renaud Pestre et Pierre Chapon après leur rencontre au startup studio PJX10 (cofondé par l'entrepreneur récidiviste Pierre Kosciusko-Morizet), la startup repense la recherche d'un crédit immobilier pour la rendre plus simple, plus rapide et moins chère que jamais ! ✌️
Aujourd’hui, Pretto est aujourd’hui une fintech incontournable de l'écosystème. 🔥
Dans cet épisode, Yacine et Renaud reviennent notamment sur son parcours — de Polytechnique, HEC, au MIT, à son passage au Boston Consulting Group — le conduisant in fine à devenir entrepreneur, à sa rencontre avec son associé Pierre, sa vision de l’immobilier, sa vision de l’entrepreneuriat et ses ambitions pour 2022. 🚀
Lien vers le podcast 👉🏻 #48 Renaud Pestre
🧮 Bridge et sa grande soeur Bankin’ se séparent
Créé en 2011, Bankin’ est une application de gestion d’argent pour les particuliers fonctionnant grâce à l’agrégation de comptes bancaires. Bankin’ permet de catégoriser vos dépenses et de gagner en visibilité sur votre solde à la fin du mois, remplissant ainsi sa promesse : “Gérer votre argent devient simple”. Disponible pour plus de 350 banques dans 4 pays d’Europe, l’application revendique plus de 4 millions d’utilisateurs. 📲
Quant à elle, Bridge est à l’origine l’API utilisée par l’application Bankin’ et aujourd’hui le leader de l’Open Banking. Créée en 2017 comme une marque à part entière, la “petite soeur B2B” de Bankin’ a pour clientèle les cabinets comptables, les banques, acteurs de crédit, fintech ou encore les institutions financières. La marque B2B de Bankin’ offre ainsi des solutions d’accès standardisées, sécurisées et performantes à des données bancaires afin d’automatiser la comptabilité, d’améliorer le scoring crédit ou encore de créer de nouvelles applications bancaires.
Mais alors pourquoi on parle de scission ? Parce que les deux marques ont des perspectives différentes pour l’avenir. 🚀
D’un côté, l’activité B2C est en cours de cession à son principal investisseur, le groupe Casino. Ce dernier avait participé au tour de table de 20 millions d’euros il y a maintenant trois ans. De l’autre, l’activité B2B sécurise une levée de 20 millions d’euros auprès du groupe BPCE et de Truffle Capital, sous réserve de la validation de l’ACPR. Ce tour de table permettra à Bridge de s’affirmer face à ses concurrents, tels que Budget Insight ou Tink en passant par Linxo. 💪
BPCE et Truffle Capital investissent dans Bridge, l’activité BtoB de Bankin’
🏠 Luko annonce le rachat de l'assurtech Unkle
Seulement deux mois après l'acquisition de la startup Coya qui a permis à Luko d'obtenir sa licence d'assureur, c'est le rachat d'Unkle qu'a annoncé la startup jeudi dernier. Le montant de l'opération n'a pas été divulgué. 🤓
Alors pourquoi Unkle ? La startup est spécialisée dans l’assurance des loyers impayés, un marché très stratégique et complémentaire pour Luko. Concrètement, la startup se porte garante du locataire et l’aide à trouver un logement d’une part, et aide les propriétaires dans le choix de leurs locataires en proposant la première assurance garantie loyers impayés digitale du marché.
Ainsi, si Luko avait déjà amorcé sa conquête du marché de l'assurance dans l'immobilier en développant une assurance emprunteur pour le crédit immobilier, une assurance immeuble ou encore un agrégateur d'annonces immobilière, le rachat d'Unkle va accélérer le processus. 📈
En effet, cette opération va permettre à Luko de :
Enrichir son offre existante (assurance habitation et emprunteur) avec une assurance loyers impayés et donc d'étendre sa proposition de valeur dans les services et assurances destinés à la protection du foyer et de l'immobilier,
Se développer via les canaux de distribution d'Unkle (800 agences partenaires à date).
À noter également que post-rachat, Unkle va devenir une business unit de Luko, qui sera dirigée par les cofondateurs d'Unkle et conservera sa marque propre. 😎
🏥 Doctolib lève 500 millions afin de créer 3500 emplois
Mardi dernier, le leader français de la gestion et prise de rendez-vous médicaux a annoncé sa dernière levée de fonds, devenant ainsi la startup la mieux valorisée de la French Tech. 💰
Toujours très discret sur ses tours de financement, Doctolib a encore une fois fait les choses différemment : communication millimétrée, chiffres financiers tus, et coup de projecteur sur les ambitions et l’impact sociétal du champion français.
C’est donc son CEO et cofondateur Stanislas Niox-Chateau, qui a communiqué le premier via son compte LinkedIn en évoquant principalement l’ampleur prise par sa société depuis sa création ainsi que son ambition pour les prochaines années. Et il faut dire que les chiffres donnent le tournis : 60 millions d’utilisateurs côté patients, ou encore 300 000 professionnels de santé inscrits sur la plateforme. 👨⚕️👩⚕️
Aujourd’hui, l’ambition est de recruter 3500 personnes dans les 5 prochaines années dont 700 en 2022, de développer son logiciel de gestion et de facturation et de lancer son service de messagerie instantanée pour les professionnels. Le tout sur fond d’enjeu de cybersécurité et de confidentialité des données.
Pour atteindre ses objectifs et s’imposer comme le leader européen, Doctolib a donc levé 500 millions d’euros, en equity et en dette, dans un tour de table menée par des fonds français, Eurazeo et Bpifrance. 🙌
Covid : Doctolib, l'allié indispensable de l'Etat dans la gestion de la crise sanitaire
👨💻 Akeneo lève 122 millions d’euros afin de redéfinir la catégorie PIM
Leader mondial de la gestion de l'expérience produit (PXM) et de la gestion des informations produit (PIM), Akeneo a annoncé une série D de 135 millions de dollars menée par Summit Partners et avec la participation d’Alven et Partech, tous investisseurs historiques. Ce dernier tour de table porte le total des fonds levés par Akeneo à 196 millions de dollars. 💰
À noter qu’une solution PIM (Product Information Management) peut être définie comme étant “une application qui permet de collecter, gérer et enrichir les informations produits dans un référentiel unique afin de créer un catalogue produits et de le partager sur différents canaux de vente et e-commerce.” (source : Akeneo).
Fondée en 2012, la startup accompagne donc les marques et les revendeurs afin de rendre leur parcours client plus souple et plus dynamique. Aujourd’hui, l’entreprise sert déjà plus de 600 clients à travers 40 pays et sa plateforme en open-source a été téléchargée plus de 80 000 fois. 🤯
La multiplication des canaux de ventes a rendu les solutions de PIM telles que celle d’Akeneo indispensables. Les marques doivent unifier leur discours ou encore leur “tone of voice” à la fois sur une application, une place de marché, une plateforme e-commerce ou encore une borne dans un magasin. ⛓
L’argent levé sera utilisé afin de construire un pôle de R&D à Nantes avec pour objectif de poursuivre le développement de sa plateforme de Product Information Management. Akeneo souhaite également recruter de 150 personnes supplémentaires, alors que ses effectifs aient déjà crû de 40% en 2021. 🚀
Le Nantais Akeneo lève 123 millions d’euros pour soutenir son internationalisation
📈 Mais quand est donc né le VC ?
Cette semaine, nous souhaitions vous proposer un petit focus sur l’histoire du venture capital, notamment inspirée de la vidéo made in VC Planet.
Au commencement, il faut savoir que le crédit a historiquement été préféré à la prise de participation via l’achat d’actions. L’accès à l’information était en effet compliqué, ce qui signifie que suivre ce qui se passait financièrement et opérationnellement dans une entreprise n’était pas chose facile. Par ailleurs, le concept de responsabilité limitée pour les actionnaires n’est apparu qu’en 1811 aux États-Unis, ce qui veut dire qu’avant cette date, toute participation au capital d’une entreprise était potentiellement très (très) risquée. Le fait qu’une entreprise fasse faillite signifiait en effet que ses actionnaires devaient rembourser avec leurs fonds personnels toute dette restante. 😬
L’actionnariat était donc jugé trop risqué, et seulement quelques rares projets furent financés de la sorte, dont un projet plutôt célèbre : celui de trouver une nouvelle route maritime pour l’Asie évitant de contourner l’Afrique… oui oui, on parle bien du projet du navigateur sans doute le plus célèbre au monde : Christophe Colomb. ⛵️
Les expéditions maritimes peuvent en effet être considérées comme la forme primitive du capital-risque. Les navigateurs étaient somme toute des entrepreneurs, les rois catholiques d’Espagne constituèrent quant à eux des LPs avant l’heure puisque ce sont eux qui finançaient ces aventures. Enfin, les armateurs furent d’une certaine façon les premiers VCs de l'histoire; si le navire coulait, était attaqué par des pirates ou était détourné par son propre équipage, ces mêmes armateurs pouvaient tout perdre. À l’inverse, si ces mêmes aventures maritimes atteignaient leurs objectifs et que les navigateurs revenaient avec les cales de leurs bateaux pleines de victuailles, ces armateurs touchaient une sorte de carried interest d’environ 20% (déjà !). 💰
Bien plus tard, au début du 20e siècle, c’est Henry Goldman (le fils du « Goldman » de Goldman Sachs) qui trouva un moyen de souscrire des titres pour un nouveau type d'entreprises qui ne possédaient pas d'actifs matériels de valeur substantielle (comme tel était le cas pour des sociétés de chemins de fer par exemple). En effet, son client United Cigar avait besoin de capitaux à long terme pour se développer. Son modèle économique basé sur sa capacité à vendre une production bénéficiait de bons revenus mais de peu d'immobilisations (s’il faisait faillite, il n’avait donc pas grand chose à vendre pour couvrir de possibles dettes…). Henry Goldman fit alors preuve de créativité et développa le concept novateur selon lequel les sociétés commerciales disposant de maigres actifs mais de bons revenus doivent être capables de se reposer sur une autre base afin de valoriser leurs entreprises : c’était la naissance du concept de valorisation basée sur le potentiel de profit. 🤘🏼
Grâce à cette innovation financière, l’accès au financement a pu s’étendre durant la première moitié du XXe siècle. Mais les entreprises travaillant sur des développements technologiques restaient mises à l’écart puisque par nature, celles-ci ne généraient pas de revenus. Lever des fonds leur restait donc impossible. 😞
C’est finalement ce manque qui conduisit à l'émergence du capital-investissement. Parce qu’elles étaient très risquées, ces entreprises ont été obligées de s’allier avec des particuliers fortunés. Dans certains cas, ces derniers étaient appuyés par un banquier d'affaires, qui co-investissait avec ses clients. Cela étant, les fonds que ce type d’accords permettaient de lever n’étaient encore pas suffisamment importants afin de financer certaines entreprises. C’est donc le gouvernement qui joua alors un rôle clé dans le financement des entreprises technologiques, en particulier après la Seconde Guerre mondiale… 🇺🇸
Internships
50 Partners - Analyste (Paris)
SGPA - VC Project Analyst (Paris)
CDI
Elaia - Analyste/ Associate Deep Tech Seed (Paris)
Asterion Impact - Associate (Paris)
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